Notre surprise caribéenne
Notre séjour à La Havane, c’est encore une petite surprise de ce voyage ; une halte que nous n’attendions pas forcément… Hasard des compagnies aériennes…
Nous avons atterri à La Havane quelques jours après le passage du cylcone Irma… Ce cyclone a fait beaucoup de ravages sur son passage et a donné beaucoup de fils à retordre à nos familles respectives. En prenant l’avion pour Cuba*, nous n’avons aucune idée de l’état de la capitale cubaine et de ses alentours… Découverte à venir.
* Le vol Madrid – Cuba est expérience exceptionnelle. Notre vol, avec WAMOS (compagnie que nous ne recommanderons pas pour son service mais qui a des prix imbattables), a 3h de retard ; l’aéroport de Varadero étant encore fermé suite au cyclone. La communication de notre compagnie étant plus que légère, nous embarquons quand même et comprenons une fois dans l’avion que nous allons au Guatemala… et que du Guatemala, un vol nous ramènera sur Cuba ; sauf qu’on ne sait pas encore quand puisque l’aéroport est fermé. Bref, entre un avion totalement vide (annulations de dernière minute ?) et un voyage ou nous ne savons pas où nous allons ; on a même pensé s’arrêter directement au Guatemala et poursuivre notre voyage de là-bas ; tirant un trait sur Cuba. Bref, faire 10h de vol sans savoir où on va !!! C’est une chouette expérience ! 🙂
La Havane, la coloniale
Une fois les valises posées, nous ne ressentons pas tellement les effets d’Irma si ce n’est que le Malecon, promenade emblématique des Caraïbes, est fermé au public. Trop risqué. Nous logeons chez Géraldine ; une sexagénaire qui s’est lancée depuis peu dans la location de chambres grâce à ces deux filles vivant en Europe (en Italie et en Espagne), à une certaine « ouverture » du gouvernement cubain et finalement à la pénétration exceptionnelle d’Air B&B sur l’île.
La Havane, c’est une ville spéciale. Certains l’adorent, d’autres la détestent. Il n’en reste pas moins que le temps s’y est tout simplement arrêté. Depuis le blocus américain dans les années 50, les cubains ont un mode de vie unique qu’il est difficile d’expliquer. A La Havane, cela se ressent à chaque carrefour. Expérience à vivre…
Rencontrer l’habitant
A notre arrivée, notre hôte Géraldine est stressée et éprouvée. Vivant près du Malecon; l’eau est montée jusqu’à 60cm. Toute la maison est « salée » et elle doit essuyer les quelques dégâts bien que rien de mal ne soit arrivé. Géraldine vivant seule ; nous lui donnons un coup de main pour laver à grandes eaux toute sa maison… et, on se rend compte que Géraldine a une sacrée grande maison.
Ces moments sont un bonheur pour nous. Géraldine est attachante et apprécie beaucoup notre aide. Nous en profitons pour découvrir Cuba, La Havane et puis son histoire à elle…
Et finalement, sans faire de l’histoire de Géraldine une généralité, on découvre une multitude de choses.
Une histoire digne des plus grands contes caribéen
Géraldine est la petite fille d’un français venu à Cuba au début du 20ème siècle. Marié à une cubaine et vivant d’une exploitation de chevaux, cet homme a une situation économique confortable et reste dans les îles toute sa vie. La mère de Géraldine s’est, quant à elle, mariée à un Jamaïcain et lors de la naissance de Géraldine, ils vivent dans la base de Guantanamo.
Après la révolution, Géraldine et sa famille sont venus habiter à La Havane et elle y est restée toute sa vie ; vivant sous un mouvement révolutionnaire auquel elle ne croit pas vraiment.
(A sa connaissance) Géraldine a 22 frères et sœurs ; son père étant particulièrement actif quant à sa reproduction… Avec sa sœur (de même parents), elle a hérité de son grand-père français à la mort de celui-ci. C’est avec cet héritage qu’elle s’est achetée cette maison à La Havane et qu’elle y vit depuis près de 40 ans.
Elle nous explique sa vie au quotidien ; ses griefs contre cet état qui ne les aide pas du tout au quotidien.
Une autre vision du monde
Cet échange sur la vie politique du pays ; nous l’avons vécu avec tous les propriétaires de « Casa Particular » à Cuba. Que pouvons-nous en conclure ? Impossible à dire ; chacun a sa vérité… chacun a son interprétation de l’histoire… c’est donc le grand flou.
Ceci dit, pour nous, Cuba, c’est indéniablement un pays très tranquille où il fait bon se balader. On s’y sent en sécurité. On n’y achète pas tout ce que l’on veut mais il y a de la nourriture partout et il ne nous a pas semblé voir quelqu’un manquer de nourriture. Il y a des centres de soins et hôpitaux partout auxquels tout un chacun peut accéder gratuitement. On trouve des écoles partout et l’éducation y est très importante. La visite de l’Université de La Havane est même un endroit qui ferait jalouser tous les Erasmus (et dont David) qui ne s’y sont pas rendus.
Voilà, c’est Cuba! Une expérience inoubliable et un pays que tout le monde devrait pouvoir avoir la chance de visiter. Une autre perspective, une autre vision, des questionnements…
Nous sommes Ela et David ; deux citoyens du monde. En quête d’une nouvelle façon de vivre, plus respectueuse de l’environnement et de l’Homme, nous voyageons lentement à la découverte de nouvelles cultures, à la recherche d’inspirations et avec l’envie de partager. Pour en savoir plus
Nous voyageons avec Hopineo, un collectif dédié à la promotion d’un tourisme responsable, authentique et citoyen. Un voyage riche de rencontres