Quand on évoque le terme « montagne » en Inde, les chaînes de l’Himalaya sont bien évidemment celles qui viennent à l’esprit en premier. Mais l’Inde incroyable - Incredible India - a bien plus d’une corde à son arc… Dans le sud, à la frontière entre l’état du Kerala et du Tamil Nadu, se trouve les chaînes du Nilgiris, partie des Ghats Occidentaux.
Ces montagnes s’élèvent jusqu’à 2600m et offrent également des panoramas exceptionnels. Dopée par un climat tropical, la zone est riche en biodiversité. Faune et flore sont nombreuses, et c’est tout naturellement que l’on trouve encore des parcs nationaux particulièrement captivants.
Ces chaînes de montagne sont également une alternative exceptionnelle aux températures extrêmement chaudes du Sud de l’Inde. Ce n’est pas un hasard si les britanniques, derniers colonisateurs de l’Inde, s’y sont longuement réfugiées lors des longs étés indiens, et y ont développé la culture du thé. Développer, le mot est faible… ils ont complètement détruit la zone pour les plantations de thé… Alors, certes, aujourd’hui, les paysages restent magnifiques car les plantations de thé ayant la particularité d’être très photogéniques… Malheureusement, on ne peut que déplorer la perte de forêts primaires au détriment de besoins occidentaux et d'une avidité sans fin.
Les Nilgiris, perle de l'Inde du Sud
Les Nilgiris ont pour ville principale Ooty et le parc national Mudumalai ; point névralgique du tourisme local. Nous avons cependant décidé de nous rendre dans la ville de Gudalur où le développement d’un projet de tourisme solidaire nous attendait. Cette région, partie basse des Nilgiris, reste méconnue des touristes internationaux. Pourtant, les paysages sont magnifiques, la population est accueillante et il y a tout plein de choses à découvrir.
Les champs de thé comme atout
Grâce à Albert de Solidestinations, nous avons eu la chance de visiter des plantations de thé. La plantation de thé ou nous avons séjourné (en homestay 🙂 ) est particulière car elle est aujourd’hui abandonnée. Après le départ des anglais, la plantation a été reprise par une famille indienne qui a tout simplement fait faillite. N’ayant pas dédommagé les salariés de leur dûs, un procès est toujours en cours depuis près de 20 ans (honte !) et le statu quo demeure. Aucun rachat, aucune utilisation des terres. Les ex-salariés occupent malgré tout les maisons et travaillent dans des plantations alentours, ce qui ne fait que leur rajouter des déplacements supplémentaires à des conditions de vie déjà bien sommaires.
Parler de tourisme responsable aux communautés
Pour nous, cette expérience a tout simplement été profonde car elle a nous a permis de mesurer à quel point le tourisme peut être un élément moteur de développement économique. En visitant quelques communautés et en leur expliquant pourquoi nous croyons en un tourisme responsable et durable, nous avons vu des étoiles briller dans leurs yeux. Ils sont curieux de ce qu’il se passe outre-mer. Ils ne veulent pas perdre leur culture, ils ne veulent pas à d’un tourisme de masse. Ils sont simplement d’accord de partager leur culture, de découvrir autre chose et de conserver leur environnement naturel.
Une merveilleuse expérience. Nous espérons que ce projet prendra son envol et atteindra toutes ses promesses…